Qu’y a-t-il au monde de plus émouvant que de voir grandir un enfant?
Voici le tableau qu’en offre Caroline Plume/Valbrun, notre invitée d’honneur, dans l’introduction de son livre si touchant, Lucie de l’amère mort, aux éditions Edilivre, Paris 2010, reproduction avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Lucie de l’amère mort
«Pour Marie D, née H… dite Lucie
Voici le tableau qu’en offre Caroline Plume/Valbrun, notre invitée d’honneur, dans l’introduction de son livre si touchant, Lucie de l’amère mort, aux éditions Edilivre, Paris 2010, reproduction avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Lucie de l’amère mort
«Pour Marie D, née H… dite Lucie
De lui-même, mon petit garçon a changé l’eau des fleurs hier soir.
J’aime qu’il ait cette conscience de la nécessité de prendre soin de ce qui vit sur terre, tant qu’il en est encore temps. De ce qui embellit notre décor sans jamais rien nous demander que le plaisir de nos yeux à les contempler. Il l’a fait avec délicatesse, prenant ses précautions pour ne pas renverser une goutte d’eau sur la table en thuya car je lui dis souvent que l’eau laisse des traces blanches sur le bois quand on ne l’essuie pas. Il a remis le vase branlant au centre de la table et s’en est retourné à ses occupations, satisfait de lui, avec la certitude d’être devenu plus grand de sa propre initiative, en posant un acte responsable.
Parfois, je le regarde à la dérobée, émerveillée par la fraîcheur et la beauté plastique de son visage, sa peau magnifique et tendre, son beau regard sous ses yeux en amande qui lui donnent cet air venu d’ailleurs. Je vois le regard qui se perd et les préoccupations envahir son esprit. Je voudrais tout savoir des questions qu’il se pose, y répondre avant même qu’il ne ressente le malaise de l’inconnu. Je freine mon élan et j’attends qu’il interroge, s’il doit le faire, ce qui n’est pas fréquent.
Mais mon cœur passe dans ma main en un élan irrépressible, et ma main caresse ses cheveux subrepticement, ou sa joue si fraîche, si pleine et si douce.
Longtemps j’ai aimé tous les enfants du monde. Puis sont venus les miens, et je n’ai plus aimé qu’eux.»
J’aime qu’il ait cette conscience de la nécessité de prendre soin de ce qui vit sur terre, tant qu’il en est encore temps. De ce qui embellit notre décor sans jamais rien nous demander que le plaisir de nos yeux à les contempler. Il l’a fait avec délicatesse, prenant ses précautions pour ne pas renverser une goutte d’eau sur la table en thuya car je lui dis souvent que l’eau laisse des traces blanches sur le bois quand on ne l’essuie pas. Il a remis le vase branlant au centre de la table et s’en est retourné à ses occupations, satisfait de lui, avec la certitude d’être devenu plus grand de sa propre initiative, en posant un acte responsable.
Parfois, je le regarde à la dérobée, émerveillée par la fraîcheur et la beauté plastique de son visage, sa peau magnifique et tendre, son beau regard sous ses yeux en amande qui lui donnent cet air venu d’ailleurs. Je vois le regard qui se perd et les préoccupations envahir son esprit. Je voudrais tout savoir des questions qu’il se pose, y répondre avant même qu’il ne ressente le malaise de l’inconnu. Je freine mon élan et j’attends qu’il interroge, s’il doit le faire, ce qui n’est pas fréquent.
Mais mon cœur passe dans ma main en un élan irrépressible, et ma main caresse ses cheveux subrepticement, ou sa joue si fraîche, si pleine et si douce.
Longtemps j’ai aimé tous les enfants du monde. Puis sont venus les miens, et je n’ai plus aimé qu’eux.»
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ISBN : 978-2-8121-4408-0
Dépôt légal : Décembre 2010
© Edilivre Éditions APARIS, 2010
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C'est superbe Catherine, merci infiniment !
RépondreSupprimer"Longtemps j’ai aimé tous les enfants du monde. Puis sont venus les miens, et je n’ai plus aimé qu’eux" cette phrase, là, je ne l'oublierais pas ! Je crois que Caroline apparaîtra tôt ou tard dans l'un de mes articles. Un tel Talent...
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